J’ai toujours adoré cette expression, un peu comme le mot niche ou le mot segmentant, des jargons de mon antre marketing, ma thérapie à moi.
L’ascenseur émotionnel est une locution nominale composée d’une succession rapide d’émotions positive et négative, une expression un peu complexe pour designer des sentiments bien connus comme la déception, la fausse joie, le changement radical de direction émotionnelle.
Cette expression est scotchée à mon image de cette journée si étrange.
Elle a démarré le cœur remplie de fierté, de fascination, d’amour intense quand j’ai tourné la clef du bonheur de la Dacia bleu qui nous a emmené à cette compétition de gymnastique pour admirer les prouesses de ma petite championne de neuf ans. Elle, qui n’a démarré que depuis quelques mois ce sport très vite devenu sa passion, passe, depuis, sa vie la tête en bas, les jupes sur les yeux.
Ce qui était le plus émouvant, ce matin, c’est de voir ses deux grandes sœurs acclamer notre petite prodigue avec intensité, même ma deuxième pourtant au même cours que sa sœur mais non qualifiée pour la compétition. Et quand, sans surprise, elle ne s’est pas retrouvée sur le podium face à des concurrentes jouant dans cette cours depuis plusieurs années, ses sœurs lui en ont créé un factice sur un muret dans la rue, la plaçant au milieu et en hauteur avec sa jolie médaille durement gagnée. Je crois que mon cœur a bondi de joie à ce moment du milieu de la journée.
L’après-midi professionnelle, dans un autre registre, était, elle aussi, tout à fait enrichissante et gratifiante.
Puis, vient ce rendez-vous de routine chez le gynécologue, que j’ai vu quinze jours auparavant, et qui, tout d’un coup, interrompt ses récits de jeunesse exotique pour me poser une question troublante, qui peut nous amener à prendre des décisions que nous ne sommes pas préparés à envisager.
L’ascenseur émotionnel, une expression qui résonne à l’autre poétique effet papillon, jolies aux oreilles, mais rarement synonymes de Bonheur.
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