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Photo du rédacteureva layani

Tout mais pas ce Silence.

Le silence s’est installé. Le tien. Le mien. Le sien.

Nous ne savons plus comment trouver les mots pour exprimer nos frustrations mais n’osons pas abîmer cette maison que nous avons construire pierre après pierre.

L’enduit a séché depuis longtemps. La peinture mériterait un rafraichissement, des couleurs plus vives pour remplacer le terne ambiant.

Les fondations sont toujours solides même si elles se fragilisent par endroit.

Elle sent toujours bon mais l’immobilisme est pesant.

Des années sans changer un tableau, sans ajouter des fleurs, des photos, de la fantaisie. Des années à vivre la même journée entre les mêmes murs. Des années à vivre l’ennui plus que la vie.

 

Et puis, j’ai rencontré Remy et l’attrait du danger, du désir, de la folie a eu raison de moi. J’ai succombé. J’ai succombé et je ne m’en veux presque pas.

Je t’en veux à toi.

Toi, dans l’ombre qui fait semblant de ne rien comprendre. Qui ne voit pas ce rouge dont j’habille de nouveau mes lèvres, le noir pénétrant de mon regard, les minutes supplémentaires dans la salle de bain.

Toi, en retrait qui ne fait rien pour me rattraper.

Toi qui ne me voit plus, ne m’aimes-tu plus ?

J’aimerai sque tu me bouscules, que tu cries, que tu me quittes. Que tu me quittes pour que je puisse te rattraper.

Mais tu ne fais rien. Tu croise les bras, c’est le seul signe qui prouve ta compréhension.

Tu ne fais rien. Rien qu’être beau dans notre salon. Rien qu’être celui que j’aimais avec passion.

Tu ne fais rien. Est-ce ta preuve à toi que tu tiens à moi ?

 

Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je vais quitter Remy. Ou te quitter, toi.

N’importe quoi tant que je change de draps.

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